dimanche 21 octobre 2012

Monde fini ou humain pas fini ?



Je suis tombé sur une page Facebook qui affichait une célèbre phrase sur les économistes, une phrase stupide et fausse. Hélas, peu de gens s'en rendent compte. Ce genre de phrase est montée comme un étendard, donnée comme un slogan publicitaire pré-machée, assénée comme un mensonge efficace pour lobotomie de cerveau. Le plus affligeant c'est que ceux qui l'affichent croient vraiment avoir dit quelque chose de vrai, d'intelligent et de réfléchi. Hélas...

Cette phrase disait que le monde est fini, donc qu'il n'y a pas de croissance infini possible dans la société humaine. Argument utile de nos jours face à la destruction accélérée de la société humaine et de notre environnement. ça paraît juste au premier abord. Mais c'est faux pour deux raisons : d'abord parce que cela mélange deux faits qui n'ont rien à voir entre eux. La croissance du système humain et l'univers dans lequel ces humains se trouvent. Ce sont deux réalités interdépendantes mais qui fonctionnent différemment. Ensuite, simplement parce que le monde n'est pas fini. Et à plus d'un titre. D'abord, l'Univers est en expansion, deuxièment l'humanité est en expansion, et donc chaque jour naît des hommes qui peuvent trouver des solutions aux problèmes existant. Cette vision du fini se base sur une conception erronée qui nous fait croire que le monde - l'univers et l'humanité - sont fixes. Hors, il ne sont pas fixes mais en mouvement. 

Bien sur, il y a problème dans la société, problème qui génèrent des problèmes tel des cancers qui prolifèrent et détruisent tout sur leur passage. Bien sûr les hommes essaient de cerner la cause. "Le monde est fini" est la cause posée dans cette phrase slogan. C'est une mauvaise analyse qui conduit à une mauvaise conclusion qui produira de mauvaises solutions pratiques qui conduiront à de nouveaux cancers destructeurs de notre société et de notre environnement. Il y a bien des questions de limites m'a dit l'internaute facebookien. Là encore, il propose une vision figée et statique. Hors, le monde dans lequel on vit est tout le contraire, il est exponentiel. Plantez une graine, elle en donne 100. Mettez 2 morues dans un bassin et vous en récoltez 50. Comment peut-on encore parler de monde fini ? Il n'y a aucun problème de limite pour subvenir à l'équilibre et au développement des différentes espèces présentes sur terre. Au contraire, il y a un contexte intelligent et conçu justement pour qu'il y ait renouvellement et développement. Alors, si le problème n'est pas la limite de l'environnement, quel est-il ? On le sait, il est simple et évident. Je n'ai pas de scoop. Le seul problème est le comportement humain. C'est un problème de gestion qui a pour cause un problème de fonctionnement. L'homme se trouve dans la situation suivante : après avoir fait naître 50 morues, il en tue 49 pour manger dix fois plus que son nécessaire et s'esclame : "Oh ! Zut ! Le monde est limité." En réalité, il ne les tue pas pour manger plus qu'il n'en a besoin mais pour les vendre et faire un bénéfice financier dont il n'a nullement besoin. Le problème n'est donc pas un monde fini, mais plutôt un être humain "pas fini". Au sens propre comme au sens humoristique.

L'être humain, par son égoisme constant, égoisme - qui est la seule cause de destruction des morues comme du reste - démontre qu'il n'est pas fini, qu'il n'est pas mature, bien plus, il démontre qu'il est buggé. Cette immaturité, qui inclu le manque de sagesse, est la cause des fautes de gestion de la planète. L'humain est gérant de la terre et il la gère n'importe comment. Dans le contexte exponentiel dans lequel nous sommes, il pourrait la gérer de manière prodigieuse et en tirer un fruit fascinant et exponentiel. Aucun problème de monde fini.

J'ai dit "buggé" - Pourquoi ? Parce que bien plus qu'immature - ce qui serait simplement un état donné dans un cheminement normal vers la maturité - l'homme possède en lui-même un bug, un disfonctionnement dans sa structure même. En quoi consiste ce bug ? A vivre pour lui-même. L'homme tourné vers lui-même, ne peut qu'être égoiste et destructeur. L'homme n'a pas été créé pour vivre pour lui-même. Le problème environnemental de la planète aujourd'hui ce situe là et pas dans un concept de limites contextuelles.

Alors y a-t-il une solution ? La solution n'est pas dans une restructuration du contexte. Parce qu'un humain-buggé ne peut être équilibré dans aucun contexte. C'est pour cela que tous les combats écolo sont voués à l'échec. La solution est dans une restructuration de l'être humain. Pas dans son intellect, pas dans sa morale, pas dans son éducation - même si toutes ces choses sont bonnes et peuvent être utiles à leur échelle - mais dans sa structure même. La structure, c'est la nature même de l'homme. Un peu comme si on veut récolter des pommes, la structure - ou nature - du poirier n'est pas adéquat. Il faut changer de structure, remplacer la structure poirier par une structure pommier. A ce moment là, on atteint le but recherché. L'homme doit changer de nature. Et l'univers attend cela ardemment, l'univers soupire après cette métamorphose de l'être humain, métamorphose qui permettra une libération et enfin un équilibre.

Note : Bien sur je parle de manière générale, il y a bien quelques individus plus adultes, matures et responsables que d'autres, mais ils sont ni majoritaires, ni influants.